SUCCÈS AU RENDEZ-VOUS
Compte rendu de la 3ème édition de la Semaine du cinéma brésilien qui s'est déroulé à Yaoundé du 7 au 11 février 2018, à l'initiative de l'Association Cinéma Numérique Ambulant et de l'Ambassade du Brésil au Cameroun.
L’Ambassade du Brésil au Cameroun et le Cinéma
Numérique Ambulant ont organisé la 3ème édition de la Semaine du
cinéma brésilien à Yaoundé, du 7 au 11 décembre à Yaoundé, au cours de la
Semaine de nationale de la jeunesse. Cette dernière édition fait suite à la
première, qui s’est déroulée à Yaoundé du 21 au 27 août 2015, et à la seconde du
6 au 12 février 2017, rencontrant un succès certain auprès du public jeune.
Huit séances de projections
cinématographiques, suivies de débats, ont été organisées pour diffuser des
films brésiliens qu’accompagnaient des courts-métrages camerounais sélectionnés
avec soin. Les projections se sont faites à la fois dans les écoles, dans des espaces
culturels et dans des quartiers, suivies de discussions avec les réalisateurs
camerounais dont les films ont été programmés.
La grande innovation de cette année a été le
lancement du festival à la résidence de l’Ambassadeur du Brésil au Cameroun, ce
qui se fait habituellement dans un quartier. Mais aussi l’organisation des
projections dans un espace culturel, le laboratoire théâtre OTHNI en
l’occurrence.
Cette 3ème édition de la Semaine du
cinéma brésilien a permis aux populations de Yaoundé de découvrir qu’en dehors
des telenovelas diffusées par les chaînes de télévision locales, il existe un
cinéma au Brésil. Un cinéma fort, ambitieux, de qualité sur lequel le cinéma
camerounais gagnerait à prendre exemple.
L’organisation de ce festival a connu deux
phases majeures. La phase de préparation des activités et la phase de
projections-débats proprement dites. Ce rapport mentionne aussi les résultats
atteints, l’accueil des films par le public ainsi que les difficultés
rencontrées sur le terrain.
1 - La
sélection des films
Le
CNA a reçu au total une sélection de sept films de l’ambassade. Mais après
visionnage, quatre de ces films n’ont pas été sélectionnés pour des
raisons diverses :
-
inexistence du sous-titrage en français
-
les scènes de sexe osées pour une diffusion grand public
-
le fait que le film a déjà été programmé au cours des deux premières éditions…
Les
films brésiliens retenus ont été :
·
Abril despedaçado
de Walter Salles 1h30min, 2003, drame,
·
Central do Brazil
de Walter Salles, 1998, 1h45min, drame,
·
Vida de Menina de
Helena Solberg, 1h30min, 2004, drame.
Cette année, un
accent a été mis sur le cinéma de Walter Salles, l’un des cinéastes les plus
talentueux de sa génération. Pour la première fois dans ce festival, un film de
femme a été diffusé.
A
côté de ces films brésiliens, le CNA a procédé à une sélection de
courts-métrages camerounais, devant être projetés en première partie des
séances, en présence de leurs réalisateurs ; occasion pour les cinémas
camerounais et brésiliens de partager le même espace. Il s’agit de six films du concours « 10 jours pour un
film » organisé par les Ecrans noirs avec le soutien de l’Institut Goethe
et du Film Arche en 2016 et 2017 :
- Héritage
de Yolande Welimoum
- Nyangono
de Jean Marc Anda
- Toi et
moi de Steve Kamdeu
- L’enfer
c’est mon genre de Félicité Asseh
- Point de
vue de Frank Lea Malle
- My core indubitably, Lisette Nange
2- Les projections-débats
Les
projections de la Semaine du cinéma brésilien se sont déroulées suivant le
programme ci-dessous. Toutes les séances se sont bien tenues, aucune
annulation n’a été enregistrée :
Jour
|
Lieux
|
Heure
|
Films programmés
|
Public
|
7 février
|
Résidence du Brésil
|
18H
|
Central do Brazil, Walter Salles
|
140
|
Jeudi
8 février
|
Collège La Forge
|
10H
|
-Nyangono, Jean-Marc Anda
-Vida de menina, Helena
Solberg
|
120
|
Collège Matamfen
|
14H
|
-L’enfer c’est mon genre, F.
Asseh
-Vida de menina, Helena
Solberg
|
150
|
|
Espace OTHNI
|
18H
|
-My core
indubitably, Lisette Nange
-Abril despedaçado, Walter Salles
|
65
|
|
Vendredi 9 février
|
Centre social pilote
de Yaoundé V
|
10H
|
-Heritage, Yolande Welimoun
-Vida de menina, Helena Solberg
|
80
|
OTHNI
|
18H
|
-Point de vue, Frank
Lea
Malle
-Central do Brazil, Walter Salles
|
55
|
|
Samedi 10 février
|
Quartier Fougerolles
|
18H
|
-Nyangono, Jean-Marc Anda
-L’enfer c’est mon genre, F. Asseh
- Abril despedaçado,
Walter Salles
|
200
|
Dimanche 11 février
|
Quartier Emana
|
18H
|
- Héritage, Yolande Welimoum
-Toi et moi, Steve Kamdeu
-Central do Brazil, Walter Salles
|
160
|
TOTAL
|
7
|
|
9
|
970
|
3- Les résultats obtenus
Les résultats de
cette 3ème Semaine du cinéma brésilien sont plutôt positifs :
-
Huit projections cinématographiques réalisées
sans annulation,
-
Neuf films projetés en salle et en plein air,
-
Un public total de 970 spectateurs, pour une
moyenne de 122 personnes par séance,
-
Six films camerounais projetés en présence de
leurs réalisateurs,
-
Les populations ont découvert et apprécié les
films brésiliens,
-
Les interventions à la suite des films
témoignaient de l’intérêt du public pour ce cinéma,
-
Des journalistes ont couvert le festival et
plusieurs articles ont parus,
-
La culture brésilienne a été vulgarisée,
-
Des cinéastes camerounais se sont davantage intéressés
au cinéma brésilien, etc.
CONCLUSION
La
3ème Semaine du cinéma brésilien organisée à Yaoundé du 07 au 11 février
2017 avait pour objectif de contribuer à un véritable échange entre les
cultures brésiliennes et camerounaises via le cinéma.
En
clair, il s’est agi de promouvoir la culture et plus particulièrement le cinéma
brésilien au Cameroun, d’établir un dialogue et un échange interculturel entre
le Brésil et le Cameroun, de construire un débat autour des différentes
interrogations du public. Ce festival était donc une occasion de découvrir ce
cinéma, de rassembler les populations autour des réalités sociales brésiliennes
et de les comparer à celles camerounaises, avec leurs similitudes et leurs
différences.
Le
CNA a rencontré un public très réceptif.
Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, les projections se sont bien
déroulées. Les diffusions de films ont constituées de véritables moments de
distraction pour les bénéficiaires, même si le sous-titrage des films brésiliens
en a découragés quelques-uns. Désormais les populations des quartiers visités
et ses environs connaissaient le cinéma brésilien et vont le rechercher.
Cependant,
pour les prochaines éditions de ce festival, le CNA propose de rechercher en
priorité des films brésiliens doublés en français, et non plus seulement
sous-titrés. Mais aussi des films mettant clairement en exergue les cultures
noires du Brésil, auxquelles le public camerounais pourrait facilement
s’identifier. Cet accent, mis sur la sélection des films, matière première du festival,
permettra d’atteindre de meilleurs résultats et d’intéresser un public plus
nombreux.
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